Le lâcher-prise.
Je ne sais pas vous, mais moi j’ai mis un temps fou à comprendre cette expression. ça n’est pourtant pas faute de l’avoir lue et entendue à tout bout de champ ! J’avais beau naviguer de plus en plus dans le monde du coaching et du développement personnel, vraiment, ça ne me parlait pas.
Cette fois ça y est, la lumière est arrivée dans mon petit crâne, alors je vous en fais profiter ! Si par hasard vous avez du mal aussi avec ce concept, peut-être que ça va vous éclairer !
Je suis quelqu’un qui a besoin d’exemples concrets pour comprendre. C’est peut-être pour ça que j’ai longtemps eu du mal à l’intégrer sans doute. D’ailleurs en passant ça n’est pas parce que vous ne comprenez pas certaines choses rapidement que vous êtes moins « intelligente » … Vous n’avez juste pas eu l’explication qui vous parlait … fin de la parenthèse 🙂
J’ai vécu dernièrement deux expériences, très différentes l’une de l’autre, qui m’ont permis enfin de comprendre !
Je vous raconte ?
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!
(devant la foule en délire, je m’incline !)
La première expérience a eu lieu cet été, pendant mes vacances.
Je suis partie loiiiin de la France et j’ai eu la formidable occasion de faire une balade à cheval dans l’ouest américain. ( Autant vous dire que je me suis quasiment prise pour Clint Eastwood (ou plutôt Calamity Jane si on reste dans une figure féminine !) !)
Après quelques explications de notre guide (super guide Christie !) nous voilà partis, ma petite famille et moi, pour 4 heures de balade en forêt et à flanc de colline. Je précise que mon expérience équine se résume à quelques mois de poney club il y a euuuhhh environ 35 ans :-). mais je m’étais auto-rassurée en me disant que les chevaux connaissent le chemin. Je n’aurais qu’à m’installer confortablement, tenir les rênes et donner un petit coup de talon de temps en temps… easy quoi !
Tout se passait plutôt bien, lorsque nous avons abordé le passage à flan de colline : à gauche, une pente bien raide, avec en bas, un lac. Devant nous, un chemin très étroit avec beaucoup de cailloux. Inutile de vous préciser que je suis plutôt du genre à avoir le vertige sur un escabeau 🙂
J’ai donc, en toute logique, commencé à me crisper. Rapidement, des pensées angoissantes m’ont assaillies :
Et si le cheval trébuche ? Et si je ne le dirige pas là où il faut ? Et si je tombe tout à fond du ravin avec ma monture qui me roule dessus ? ( Le cerveau, cet ami qui nous veut du bien)
Nous sommes passés bien évidemment sans encombre, les chevaux se suivants tranquillement, les uns derrière les autres. Arrivée sur le lieu de la pause déjeuner, j’ai senti un certain soulagement. Puis j’ai réalisé que … nous allions repasser par le même chemin au retour !
Pour rajouter une couche à mon angoisse, je me suis retrouvée, alors que nous repartions vers la civilisation, à devoir ouvrir la marche. Notre guide avait échangé de cheval et ce dernier ne voulait absolument pas être en premier : il marchait en crabe !! (voir un cheval marcher en crabe je vous assure, ça vaut le détour !!!). Elle m’a alors demandé d’ouvrir la voie. Son cheval allait beaucoup mieux derrière (le dégonflé !) ! Quant’ à moi, après quelques minutes ou je n’en menais pas large, je crois que c’est là, que j’ai commencé à lâcher-prise.
En repensant à ce passage à flan de colline qui m’attendait, je me suis dit :
tu es sur le cheval certes, mais c’est lui, qui avance. C’est lui qui sait où mettre les sabots. C’est lui qui avance à l’allure qui lui convient. C’est lui le boss ! Ton stress n’a pas lieu d’être. Tu peux lui faire confiance ! Les animaux ont un sens inné de l’équilibre..
Et là, miraculeusement, je me suis complètement détendue. Et vous savez quoi ? Je pense que le cheval l’a senti. J’en suis même sûre. Nous avons franchi ce fameux passage : parfois il s’arrêtait, jaugeait le chemin, puis repartait. A aucun moment, je ne suis intervenue : ni en tirant sur les rennes pour le faire stopper, ni en lui donnant un coup de talon pour le faire avancer. Il a fait son job (il avait aussi furieusement envie de rentrer !!) en prenant son temps. Il savait évaluer les risques, et moi, dans l’histoire, je n’avais qu’à me détendre. Ça n’était pas à moi de lui dire quoi faire.
J’ai lâché prise !!! youhou !!!!!!!!!!
La deuxième expérience a eu lieu récemment dans ma vie professionnelle cette fois. J’ai décidé, par une nuit de pleine lune et sans doute après avoir mangé trop de raclette, que j’allais animer un atelier pour aider les femmes à y voir plus clair dans leur vie professionnelle. Juste le truc que je n’ai encore jamais fait de ma vie, donc. (coacher une personne ou animer un atelier de groupe, c’est très différent !)
J’ai passé du temps à réfléchir, mettre mes idées au clair pour créer un guide, améliorer sa présentation, les textes, j’ai écrit ce que je voulais leur dire, dans quel ordre, etc…. Je voulais vraiment que cet atelier leur soi utile. J’ai préparé des pochettes à chacune car je voulais qu’elle repartent avec quelque chose de qualité.
Bref, j’ai fait tout ce que j’ai pu. Une journée avant, le stress au ventre, je me demandais encore comment ça allait se passer. Je me disais : est-ce que je vais vraiment les aider ? Est-ce que ça va leur être utile ? Est-ce que c’est trop long, trop court ? (J’avais prévu des choses que je pouvais enlever, ou rajouter, pour pallier à cette donnée inconnue…). Je m’y étais préparée, j’avais pris des conseils à droite à gauche, mais au final je n’ai jamais fait ça auparavant.
Et puis j’ai réalisé.
J’avais fait tout ce que je pouvais, tout ce qui était en mon pouvoir. Je n’avais plus qu’à essayer de me détendre et … lâcher prise.
Ah ben oui ça y est, je crois que je l’ai compris, ce concept de lâcher-prise !
Pour cet atelier, je ne maîtrisais clairement pas une chose : les participantes. Et puis lorsque j’ai vu à quel point ça « matchait » entre elles, comment le lien s’est créé entre nous toutes, je me suis demandée si j’y étais pour quelque chose. Je pense que oui, pour… 50%. J’ai amené ma bienveillance, mon humour, mon authenticité (en leur livrant que j’étais flippée car c’était mon premier atelier !) et leur propre personnalité a fait le reste !
Bref : Faites tout ce qui est en votre pouvoir, du mieux que vous pouvez, la suite de l’histoire suivra son cours naturel. On peut maîtriser beaucoup de choses, mais pas tout l’univers ! Mais si vous y mettez une intention, celle qui vous tient à cœur, je suis persuadée que les choses se dérouleront à merveille.
Ça va, vous êtes toujours là ?
Alors, ai-je amélioré votre vision du lâcher-prise ? Avez vous des expériences à me raconter ?
Je m’appelle Sophie, je suis coach en reconversion et entrepreneuriat au féminin J’aide les femmes, qu’elles soient salariées, entrepreneures ou en reconversion, à libérer (délivréééééeee, et oui ! ) leur potentiel afin qu’elles retrouvent du sens et du plaisir dans leur vie professionnelle.
Si vous avez envie de retrouver du bien-être au travail, si vous voulez enfin savoir dans quoi vous reconvertir, si vous voulez prendre votre véritable place en tant qu’entrepreneure, je peux vous aider ! contactez moi pour une séance exploration offerte, pour pouvoir faire le point et décider, enfin, de vous accomplir professionnellement !
L’intention. Je crois que tout est dit avec ça!
Je sais que c’est quelque chose sur lequel je dois travailler, je me mets énormément de pression pour rien. Je m’en rends compte c’est déjà ça!
ps – il devient nécessaire que je monte plus souvent à cheval!!!
Oui finalement ce mot est venu à la fin de mon article mais il est si évident, l’intention ! prendre conscience des choses c’est déjà un grand pas effectivement ! je pense même que c’est le plus dur à franchir… le cheval est un animal très sensible, je sais que certains coachs et psy l’utilisent dans leur pratique !
L’anecdote du cheval est super claire pour représenter le lâcher-prise !! En fait on peut faire tout ce qui est en notre capacité, il reste toujours une part qui ne dépend pas de nous. Tes exemples le montrent bien, notre job c’est de faire de notre mieux et de faire confiance pour le reste ! Merci pour cet article qui éclaircit cette notion bien floue du lâcher-prise 😀
oui sur le coup le cheval ça m’a bien parlé !!! rien ne vaut du concret .. merci Manon !
Oh, mais elle est magnifique la nouvelle version de ton site ! Ca te va très bien, je trouve !
Je n’étais pas abonnée à ton blog pro, mais je suis ravie de voir que tu laisses parler ta plume telle qu’elle est, et que tu n’essaies pas de l’uniformiser pour qu’elle rentre dans les standards. J’adore et j’adhère !
Cette parenthèse de découverte refermée, j’apprends moi aussi le lâcher-prise et je crois avoir saisi, ces derniers mois.
C’est assez magique. Plus de moments de crispations, plus de colères éclairs, sauf les fois où vraiment, quelqu’un ou quelque chose me brise (mais il faut y aller !).
Dès que je sens monter la crispation, le stress, hop, un petit exercice de pranayama (respiration yogique, c’est devenu une seconde nature ces derniers mois ^^) couplé à cette sensation de lâcher-prise que je connais désormais et tout redevient limpide.
L’anecdote du cheval est très parlante. Celle de l’atelier aussi. Tu as fait tout ce que tu as pu, et tu fais confiance aux autres éléments qui agissent sur « le problème ». Oui, c’est ça. Et ça glisse tout seul !
Allez, je vais rajouter ton URL sur mon Feedly ;). A bientôt, super coach !
Merci beaucoup Chère Rosa ! <3 oui j'ai compris et décidé qu'il est primordial d'être authentique. Mes premiers articles étaient plus "lisses" mais je n'y prenais pas plaisir. Et puis on viendra vers moi aussi pour ce que je laisse transparaître, alors il est important que je sois le plus vraie possible ! ici on est dans mon espace <3
ne pas rester crispée c'est important, mais ne retient pas non plus ta colère quand elle survient, elle a un message à te faire passer ! la seul chose à apprivoiser dans ces cas là c'est comment la manifester de la manière la plus entendable possible pour celui ou celle qui doit la recevoir..